Paris Web 2015 : « maintenant je crois qu’il y a des licornes … »

Une nouvelle édition exceptionnelle vient de se terminer. Une édition où je n’ai pas de mots pour qualifier ce que je ressens malgré la fatigue.

Cette année, c’est différent.
10è édition de l’association Paris-Web,
5è édition accessible en vélotypie et langue des signes (LSF)
Cinq années que je savoure ce rendez-vous, et pas que simplement, mais au centuple
Parce que rappelons-le, Paris Web est la conférence des travailleurs du web qui est accessible à tous.

J’attendais tellement cette édition cette année, quand j’ai pris ma place, je n’ai pas réfléchi au prix.
J’ai foncé quand les places étaient en vente.
Parce que c’était la 10è édition, je ne voulais pas louper ça.

Rendez-vous annuel

Préparer le sac de mon fiston avec empressement, quel parent n’a pas connu ça ?
Nous sommes deux à travailler dans le Web à la maison, minipixel comprend que c’est important pour nous, il a intégré ce rendez-vous annuel en octobre.
J’ai déposé mon fils chez ma mère mercredi soir, pour pouvoir me préparer pour cette 10è édition et me rapprocher du lieu des conférences pour en profiter au maximum.

J’ai été déposer mes affaires chez mes beaux-parents qui habitent à côté de Montrouge.
Merci belle-maman, merci beau-papa. Quel gain de temps !
Avoir moins de trajet m’a permis de gagner du temps de sommeil. Ca m’a permis de mieux suivre ces conférences qui parfois, à cause de mon choix, n’étaient pas forcément accessibles par le biais de la vélotypie mais que par le biais de la LSF (langue des signes).

Jeudi, prise de conscience, apprendre, accessibilité

Arrivée au Beffroi de Montrouge jeudi matin, l’air frais vivifiant, sortir du métro, voir un ciel bleu magnifique et le beffroi paré de sa brique rouge. Quel bonheur.

J’ai commencé par la conférence d’Adrienne Charmet « Internet et libertés : pour un engagement des acteurs du numérique« , une conférence qui est d’actualité d’autant plus qu’il y a la loi numérique en ce moment. Une prise de conscience.

J’avoue, j’ai été frustrée parce que la vélotypie a eu du mal à démarrer. Avec le staff de Paris-Web, on a l’habitude de gérer ça ensemble, j’ai toujours les contacts que j’utilise chaque année pour signaler les petits soucis.
Quel tandem d’enfer !
Merci Globalis pour la vélotypie Paris-Web, merci Ekino pour la traduction en langue des signes. Vous avez rendu accessible l’événement.

C’est en train de devenir quelque chose de « normal« , de rentrer dans les mœurs. Je l’espère. A tel point que maintenant quand il n’y a pas de vélotypie ou d’interprète, on peut parfois s’en étonner.

Je n’ai pas forcément tweeté des choses car je ne peux pas à la fois « écouter » et « tweeter » c’est un peu compliqué 🙂

J’ai appris des choses avec la conférence de Matthias « La crypto pour les devs : un état des lieux des outils aujourd’hui et des techniques de demain », non je serai pas une spécialiste mais ça m’a ouvert les yeux sur les techniques, j’espère pouvoir les appliquer dans les mois à venir.

La conférence de Sylvain « Hey tu peux reprendre ce projet ?« , une conférence réussie avec brio, parler d’un sujet qui est sensible mine de rien, car on a tous plus ou moins été confrontés à ce problème. Un défi relevé avec succès, avant l’heure du déjeuner (LaCarpe m’a beaucoup plu en fait).
Oxymore et moi au photomaton

« Confessions d’un serial-killer » de Virginie Caplet, qui a présenté avec brio ses slides, d’un naturel comme si elle avait toujours fait ça, mais surtout avec un pantalon de serial-killer 😉

J’en ai profité pour faire des photos au photomaton aussi, avec mon amoureux, ma copine Emma, des moments intenses.

« Creating a culture of code Quality » de David West, qui m’a vraiment convaincu sur les bonnes pratiques et les différents outils à utiliser. Un petit storify de ce que j’ai pu en retenir.

« Le défi d’une personne aveugle : conseiller sur l’accessibilité dans un web toujours plus visuel » de Sylvie Duchateau. Je sais maintenant qu’elle peut entendre mes smileys 🙂  et ça c’est énorme pour moi. Paris-Web a permis la rencontre que j’ai faite avec Sylvie, Isba et Fernando.

J’ai pu tout de même en profiter et échanger durant l’apéro communautaire avec des personnes que je n’avais pas vues depuis longtemps.

Vendredi, « after life », design de soi, langue des signes et licornes

La journée de vendredi a commencé très fort avec la conférence « Death and UX: Digital Afterlife and Digital Legacy » de Agnieszka M. Walorska sur la mort numérique.
Rude pour commencer une belle journée ensoleillée, on n’aborde pas assez ce sujet qui risque de devenir plus important dans les années à venir.
Un peu trop orienté réseaux sociaux mais un bon début pour en parler par la suite.

Nicolas Hoffmann a présenté avec brio le CSP, je crois que je vais y avoir droit au bureau et je pense que c’est une bonne chose à mettre en place. Encore une chose à rajouter aux bonnes pratiques.

L’informelle sur l’avenir de Paris Web a été riche d’informations, mais aussi en émotions. Parler du futur de Paris-Web alors que vous avez été mon futur il y a 4 ans.
Jamais j’aurai pensé pouvoir assister à des conférences de professionnels, de surcroît avec autant d’humanité, solidarité et bienveillance.
Concevoir le futur sans vous, c’est juste pas possible. Désolée d’avoir témoigné avec la voix étranglée, mais je veux que ça continue. C’est trop rare pour qu’on s’arrête en route.

La conférence sur l’histoire de la démarche accessibilité du site du Pasdecalais.fr, un retour d’expérience très fort. Une personne passionnée et convaincue par ce qu’elle fait. Merci Bertrand !
Je me posais la question si je pouvais le faire, je suis maintenant convaincue que je pouvais moi aussi apporter ma petite contribution au web.

Marie Guillaumet nous a présenté ses slides « design de soi : valoriser son identité et son expertise sur le web« , une des meilleures conférences que j’aie vu. Tout le monde devrait faire comme Marie, elle a mis ses slides en ligne avant sa conférence et dévoilé le lien à temps : Une conférence accessible par le web avant même la présentation, un très bel exemple d’accessibilité et qui me va droit au cœur *cœur avec les mains*.
J’ai cru que Marie s’adressait à moi, vu que ça me parlait tellement. Ces questions que je me pose depuis si longtemps… Merci Marie tout simplement.

Et le final, un putain (pardon, j’ai pas de mots) de feu d’artifice, de licornes, une tempête d’émotions s’est déclenchée dans mon cœur car je ne savais pas que Sandrine Schwartz, interprète et amie allait intervenir sur la scène présenter son métier et la langue des signes au public de Paris-Web. Un moment très fort pour moi, les larmes aux yeux, qui m’a rappelé le moment où nous avions lancé des chamallows il y a deux ans. Je suis fière de voir Sandrine passer du statut d’interprète LSF à celui d’oratrice.
D’intéresser un public de geek, les faire rire, les faire pleurer et leur donner une belle leçon aussi bien sur des sujets techniques qu’humains.

Je suis heureuse de voir que les interprètes (coucou les filles !) kiffent aussi cet évènement bien que ce soit difficile et fatiguant à traduire, que ce soit devenu un rite d’initiation. Je suis consciente que c’est difficile comme évènement avec le nombre d’orateurs différents qui interviennent et parfois pas dans notre langue, consciente qu’il y a parfois naissance de mots signés par la suite car on enrichit le vocabulaire aussi de la langue des signes au fur et à mesure.
Heureuse d’avoir quelque part contribué à cette accessibilité.

Conclusion : encore, encore, encore.

Encore une fois, merci Paris-Web. Je suis regonflée à bloc. Octobre est décidément le meilleur mois de l’année. Le meilleur anti-dépresseur, surtout avec les jolies licornes qu’on a.

Calin avec une licorne (Corinne Schillinger) et Emmanuelle Aboaf

 

PS : « Maintenant, je crois qu’il y a des licornes… » — Extrait de « La Tempête » de William Shakespeare

5 réflexions sur « Paris Web 2015 : « maintenant je crois qu’il y a des licornes … » »

  1. Super…. je suis si contente pour toi, pour les autres, pour tous ceux qui s’impliquent si fort dans ce laborieux travail !…. Bravo à vous tous !
    Des bises

    Marie-France (tata)

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